Eh ! je n’en serais ni bien aise ni fâché ; c’est suivant la fantaisie qu’on a.
Vous y trouverez de l’avantage ; vous en serez plus respecté et plus craint de vos voisins.
J’ai opinion que cela les empêcherait de m’aimer de bon cœur ; car quand je respecte les gens, moi, et que je les crains, je ne les aime pas de si bon courage ; je ne saurais faire tant de choses à la fois.
Vous m’étonnez !
Voilà comme je suis bâti. D’ailleurs, voyez-vous, je suis le meilleur enfant du monde, je ne fais de mal à personne ; mais quand je voudrais nuire, je n’en ai pas le pouvoir. Eh bien, si j’avais ce pouvoir, si j’étais noble, diable emporte si je voudrais gager d’être toujours brave homme : je ferais parfois comme le gentilhomme de chez nous, qui n’épargne pas les coups de bâtons à cause qu’on n’oserait les lui rendre.
Et si on vous donnait ces coups de bâtons, ne souhaiteriez-vous pas être en état de les rendre ?
Pour cela, je voudrais payer cette dette-là sur-le-champ.
Oh ! comme les hommes sont quelquefois méchants, mettez-vous en état de faire du mal,