Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1830, tome 5.djvu/51

Cette page n’a pas encore été corrigée

ARLEQUIN

C'est qu'en fait de musique, il n'y a que le tambour qui me fasse plaisir.

FRONTIN

C'est-à-dire que tu es au concert, quand on bat la caisse.

ARLEQUIN

Oh ! je suis à l'Opéra.

FRONTIN

Tu as l'oreille martiale. Avec quoi te divertirai-je donc ? Aimes-tu les contes des fées ?

ARLEQUIN

Non, je ne me soucie ni de comtes ni de marquis.

FRONTIN

Parlons donc de boire.

ARLEQUIN

Montre-moi le sujet du discours.

FRONTIN

Le vin, n'est-ce pas ? On l'a mis au frais.

ARLEQUIN

Qu'on l'en retire, j'aime à boire chaud.

FRONTIN

Cela est malsain ; parlons de ta maîtresse.

ARLEQUIN, brusquement.

Expédions la bouteille.