Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1830, tome 5.djvu/363

Cette page n’a pas encore été corrigée

Scène XXII et dernière

MADAME DORVILLE, CONSTANCE, MONSIEUR ORGON, DAMON, LISETTE, PASQUIN


MADAME DORVILLE, à Constance.

Allons, ma fille, il est temps de se retirer. Que vois-je ? Monsieur Orgon !

MONSIEUR ORGON

Oui, Madame, c'est moi-même ; et j'allais dans le moment me faire connaître ; je m'étais fait un plaisir de vous surprendre.

MADAME DORVILLE

Ma fille, saluez Monsieur, il est le père de l'époux que je vous destine.

CONSTANCE

Non, ma mère, vous êtes trop bonne pour me le donner ; et je suis obligée de dire naturellement à Monsieur que je n'aimerai point son fils.

DAMON

Qu'entends-je ?

MONSIEUR ORGON

Après cet aveu-là, Madame, je crois qu'il ne doit plus être question de notre projet.

MADAME DORVILLE

Plus que jamais, je vous assure que votre fils l'épousera.

CONSTANCE

Vous me sacrifierez donc, ma mère ?

MONSIEUR ORGON