Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1830, tome 5.djvu/352

Cette page n’a pas encore été corrigée

toujours bonne, et les conventions tiennent ; c'est ce que m'a confié Madame Dorville et je me suis divertie de ta douleur, pour me venger de la scène de tantôt.

PASQUIN

Ah ! Je respire. Convenons que nous nous aimons prodigieusement ; aussi le méritons-nous-bien.

LISETTE

À force de joie, tu deviens fat ; il se fait tard, tu me diras une autre fois pourquoi ton maître se cache : voici l'heure où l'on s'assemble dans la salle du bal ; Madame Dorville m'a dit qu'elle y mènerait Constance, et je vais voir si elles n'auront pas besoin de moi.

PASQUIN, l'arrêtant.

Attends, Lisette ; vois-tu ce domino jaune qui arrive ? C'est le Chevalier qui vient pour jouer avec mon maître, et qui lui gagnerait le reste de son argent ; je vais tâcher de l'amuser, pour l'empêcher d'aller joindre Damon ; mais reviens, si tu peux, dans un instant, pour m'aider à le retenir.

LISETTE

Tout à l'heure, je te rejoins ; il me vient une idée, je t'en débarrasserai : laisse-moi faire.


Scène XVII

PASQUIN, MONSIEUR