Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1830, tome 5.djvu/348

Cette page n’a pas encore été corrigée

DAMON

Oui, Constance, je ne négligerai rien ; peut-être nous arrivera-t-il quelque chose de favorable.

Il veut partir.

LISETTE l'arrête par le bras.

Non, Monsieur ; restez en repos sur ma parole, je suis pour vous, et j'y ai toujours été : je plaisante, je ne saurais vous dire pourquoi ; mais ne vous désespérez pas, tout ira bien, très bien, c'est moi qui vous le dis ; moi, vous dis-je, tranquillisez-vous, partez.

DAMON

Quoi ! tout ce que je vois…

LISETTE

N'est rien ; point de questions, je suis muette.

DAMON, en s'en allant.

Je n'y comprends rien.


Scène XVI

LISETTE, PASQUIN


LISETTE

Ah ! voilà mon homme qui m'a tantôt ballottée. (À Pasquin.) Je te rencontre fort à propos. D'où viens-tu ?

PASQUIN

Du café voisin, où j'avais à parler à un homme de mon pays qui m'y attendait pour affaire sérieuse. Eh bien ! comment suis-je dans ton esprit ? Quelle opinion