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cette lettre-ci ne vous irrite aussi, cependant mon cœur n’y sera pas plus hardi qu’il l’a été tantôt ; il y tremble encore, et voici simplement de quoi il est question. Vous aurez sans doute accordé votre amitié à Mlle Marianne, et il y a quelque apparence qu’au sortir du parloir vous irez lui confier votre étonnement, hélas ! peut-être votre indignation sur mon compte ; et vous me nuirez auprès de ma mère, que j’instruirai moi-même dans un autre temps, mais qu’il ne serait pas à propos qu’on instruisît aujourd’hui, et à qui pourtant mile Marianne conterait tout. J’ai cru devoir vous en avertir. Mon secret m’est échappé, je vous adore, je n’ai pas osé vous le dire, mais vous le savez. Il ne serait pas temps qu’on le sût, et vous êtes généreuse. »

Remettons la suite de cet événement à la huitième partie, madame ; je vous en ôterais l’intérêt, si j’allais plus loin