iments de mon âme ; rien n’est plus obligeant pour vous.
Euphrosine
Quel état !
Arlequin
Vous me trouvez un peu nigaud, n’est-il pas vrai ? Mais cela se passera ; c’est que je vous aime, et que je ne sais comment vous le dire.
Euphrosine
Vous ?
Arlequin
Eh pardi ! oui ; qu’est-ce qu’on peut faire de mieux ? Vous êtes si belle ! il faut bien vous donner son cœur, aussi bien vous le prendriez de vous-même.
Euphrosine
Voici le comble de mon infortune.
Arlequin, lui regardant les mains.
Quelles mains ravissantes ! les jolis petits doigts ! que je serais heureux avec cela ! mon petit cœur en ferait bien son profit. Reine, je suis bien tendre, mais vous ne voyez rien. Si vous aviez la charité d’être tendre aussi, oh ! je deviendrais fou tout à fait.
Euphrosine
Tu ne l’es déjà que trop.
Arlequin
Je ne le serai jamais tant que vous en êtes digne.
Euphrosine
Je ne suis digne que de pitié, mon enfant.