hocion qui m’aime d’une tendresse infinie, qui a fait faire mon portrait sans que je le susse !
Votre portrait ! ce n’est pas le vôtre, c’est le mien qu’il a fait faire à mon insu.
Mais ne vous trompez-vous pas ? Voici le sien, le reconnaissez-vous ?
Tenez, ma sœur, en voilà le double ; le vôtre est en homme, et le mien est en femme ; c’en est toute la différence.
Juste ciel ! où en suis-je ?
Oh ! c’en est fait, je n’y saurais plus tenir ; elle ne m’a point donné de portrait, mais je dois l’épouser aussi.
Quoi ! vous aussi, Agis ? quelle étrange aventure !
Je suis outrée, je l’avoue.
Il n’est pas question de se plaindre ; nos domestiques étaient gagnés, je crains quelques desseins cachés ; hâtons-nous, Léontine, ne perdons point de temps : il faut que cette fille s’explique, et nous rende compte de son imposture.