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HERMOCRATE

Oh ! fort bien.

LÉONTINE

Un homme, à votre âge, sera partout le bienvenu quand il voudra changer d’état.

HERMOCRATE

Et vous, qui êtes aimable et plus jeune que moi, je ne suis pas en peine de vous non plus.

LÉONTINE

Oui, mon frère, peu de jeunes gens vont de pair avec vous ; et le don de votre cœur ne sera pas négligé.

HERMOCRATE

Et moi, je vous assure qu’on n’attendra pas d’avoir le vôtre pour vous donner le sien.

LÉONTINE

Vous ne seriez donc pas étonné que j’eusse quelques vues ?

HERMOCRATE

J’ai toujours été surpris que vous n’en eussiez pas.

LÉONTINE

Mais, vous qui parlez, pourquoi n’en auriez-vous pas aussi ?

HERMOCRATE

Eh ! que sait-on ? Peut-être en aurais-je.

LÉONTINE

J’en serais charmée, Hermocrate, nous n’avons pas plus de raison que les dieux qui ont établi le mariage ;