frère ; et en vérité Phocion mérite bien qu’on l’oblige.
Je sens tout ce qu’il vaut.
D’ailleurs, je regarde que c’est, en passant, un amusement pour Agis, qui vit dans une solitude dont on se rebute quelquefois à son âge.
Quelquefois à tout âge.
Vous avez raison ; on y a des moments de tristesse. Je m’y ennuie souvent moi-même ; j’ai le courage de vous le dire.
Qu’appelez-vous courage ? Et qui est-ce qui ne s’y ennuierait pas ? N’est-on pas né pour la société ?
Écoutez ; on ne sait pas ce qu’on fait, quand on se confine dans la retraite ; et nous avons été bien vite, quand nous avons pris un parti si dur.
Allez, ma sœur, je n’en suis pas à faire cette réflexion-là.
Après tout, le mal n’est pas sans remède ; heureusement on peut se raviser.