Il n’y a plus que vous qui m’y arrêtez aussi.
Votre cœur partage donc les sentiments du mien ?
Mille fois plus que je ne saurais vous le dire.
Laissez-moi vous en demander une preuve : voilà la première fois que je goûte le charme de l’amitié ; vous avez les prémices de mon cœur, ne m’apprenez point la douleur dont on est capable quand on perd son ami.
Moi, vous l’apprendre, Agis ! Eh ! le pourrais-je sans en être la victime ?
Que je suis touché de votre réponse ! Écoutez le reste : souvenez-vous que vous m’avez dit qu’il ne tiendrait qu’à moi de vous voir toujours ; et sur ce pied-là voici ce que j’imagine.
Voyons.
Je ne saurais si tôt quitter ces lieux, d’importantes raisons, que vous saurez quelque jour, m’en empêchent ; mais vous, Phocion, qui êtes le maître de votre sort, attendez ici que je puisse décider du mien ; demeurez près de nous pour quelque temps