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PHOCION

J’aperçois Agis ; vite, retirez-vous, vous autres ; et surtout prenez garde qu’Hermocrate ne nous surprenne ensemble.


Scène III

AGIS, PHOCION


AGIS

Je vous cherchais, mon cher Phocion, et vous me voyez inquiet ; Hermocrate n’est plus si disposé à consentir à ce que vous souhaitez ; je n’ai encore été mécontent de lui qu’aujourd’hui ; il n’allègue rien de raisonnable ; ce n’est point encore moi qui l’ai pressé sur votre chapitre, j’étais seulement présent quand sa sœur lui a parlé pour vous : elle n’a rien oublié pour le déterminer, et je ne sais ce qu’il en sera ; car une affaire qui demandait Hermocrate, et qui l’occupe actuellement, a interrompu leur entretien ; mais, cher Phocion, que ce que je vous dis là ne vous rebute pas ; pressez-le encore, c’est un ami qui vous en conjure ; je lui parlerai moi-même, et nous pourrons le vaincre.

PHOCION

Quoi ! vous m’en conjurez, Agis ? Vous trouvez donc quelque douceur à me voir ici ?

AGIS

Je n’y attends plus que l’ennui, quand vous n’y serez plus.