Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/159

Cette page n’a pas encore été corrigée

AMINTE

La comparaison est forte, quoique ordinaire.

PLUTUS

Ma foi, je vous la donne comme elle m’est venue.

ARMIDAS

Passons, passons. Ma nièce, je vous prie de regarder Monsieur comme mon ami, et comme le meilleur que j’aie encore trouvé.

AMINTE

Je vous obéirai, mon cher oncle.

SPINETTE

Allez, allez, quand Mademoiselle connaîtra bien Monsieur, on n’aura que faire de lui recommander.

PLUTUS

Oh ! cela est vrai, on m’aime toujours quand on me connaît bien. Elle n’a pas goûté ma comparaison ; une autre fois, je l’attraperai mieux. Il ne tient qu’à moi, par exemple, de vous comparer à Vénus. Aimez-vous mieux celle-là ? Vous n’avez qu’à choisir. Je ne serais pas pourtant bien aise que vous lui ressemblassiez tout à fait ; la bonne dame a un mari dont je ne voudrais pas être la copie.