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PLUTUS

Oh ! que si, vous les reconnaîtriez, si vous vouliez.

ARMIDAS

Dites-m’en les moyens.

PLUTUS

Votre nièce est bien jolie, Monsieur Armidas.

ARMIDAS

Eh bien, Monsieur ?

PLUTUS

Eh bien, troquons ; reprenez la terre gratis, et je prends la nièce sur le même pied.

ARMIDAS

Vous l’avez donc vue ma nièce, Monsieur ?

PLUTUS

Oui, il y a quelques mois que, passant par ici, j’aperçus une moitié de visage qui me fit grand plaisir. Je m’en suis toujours ressouvenu. J’ai demandé qui c’était. On me dit que c’était Mademoiselle Aminte, nièce d’un homme de bien, nommé Monsieur Armidas. Parbleu ! dis-je en moi-même, ce visage-là tout entier doit être bien aimable. Je fis dessein de l’avoir à moi. Ergaste, mon ami, me dit quelques jours après qu’il venait ici ; je l’ai suivi pour le supplanter ; car il aime aussi votre nièce, et je ne m’en soucie guère, si nous sommes d’accord. C’est mon ami, mais je n’y saurais que faire ; l’amour se moque de