Oh ! que si, vous les reconnaîtriez, si vous vouliez.
Dites-m’en les moyens.
Votre nièce est bien jolie, Monsieur Armidas.
Eh bien, Monsieur ?
Eh bien, troquons ; reprenez la terre gratis, et je prends la nièce sur le même pied.
Vous l’avez donc vue ma nièce, Monsieur ?
Oui, il y a quelques mois que, passant par ici, j’aperçus une moitié de visage qui me fit grand plaisir. Je m’en suis toujours ressouvenu. J’ai demandé qui c’était. On me dit que c’était Mademoiselle Aminte, nièce d’un homme de bien, nommé Monsieur Armidas. Parbleu ! dis-je en moi-même, ce visage-là tout entier doit être bien aimable. Je fis dessein de l’avoir à moi. Ergaste, mon ami, me dit quelques jours après qu’il venait ici ; je l’ai suivi pour le supplanter ; car il aime aussi votre nièce, et je ne m’en soucie guère, si nous sommes d’accord. C’est mon ami, mais je n’y saurais que faire ; l’amour se moque de