Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/141

Cette page n’a pas encore été corrigée

lui ai déjà parlé, et, sans vanité, elle est dans d’assez bonnes dispositions pour nous.

PLUTUS

Qu’est-ce que cela me fait à moi ? J’ai un écrin plein de bijoux qui se moque de toutes ces dispositions-là ; laissez-moi faire.

APOLLON

Je ne vous crains point, mon cher rival ; mais vous savez que voici où loge la belle. J’en vois sortir sa femme de chambre, je vais l’aborder, je ne me suis déguisé que pour cela. Vous pouvez ici rester, si vous voulez, et lui parler à votre tour ; voyez bien que je suis de bonne composition, quand je ne vois point de danger.

PLUTUS

Bon, je le veux bien, abordez, j’irai mon train, et vous le vôtre.

SCÈNE III

SPINETTE, PLUTUS, APOLLON

APOLLON

Bonjour, ma chère Spinette ; comment se porte ta maîtresse ?

SPINETTE

Je suis charmée de vous voir de retour, Monsieur