Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/128

Cette page n’a pas encore été corrigée

LE CHEVALIER

Le régiment, le banqueroutier le réforme, il emporte la caisse.

ARLEQUIN

Ma foi ! ce n’est pas grand dommage ; mauvaise milice que tout cela, qui ne vaut pas le pain d’amunition.

LE CHEVALIER

Je t’entends, faquin.

MADAME DAMIS

Allons, Monsieur le Chevalier, donnez-moi la main ; retirons-nous, car il se fait tard.

ARLEQUIN

Bonsoir, la cousine ; adieu, le cousin ; mes compliments à vos aïeux, à cause du bon sens qu’ils vous ont laissé.

COLIN

Pardi ! c’est une accordée de pardue ; tu me quittes, je te quitte, et vive la joie ! Dansons, papa.

ARLEQUIN

Sieur Blaise, vous m’avez pris sur le pied de cent écus par an ; il y a un jour que je suis ici ; calculons, payez et je pars.

BLAISE

Femme, à quoi penses-tu ?