Scène IX
ARLEQUIN, [COLIN], COLETTE
Laissez-moi me recueillir un moment. (À part.) Qu’est-ce que je leur dirai ? je n’en sais rien, car pour du beau monde, je n’en ai vu que dans les rues, en passant ; voilà tout le monde que je sais. N’importe, je me souviens d’avoir vu faire l’amour, j’entendis quelques paroles, en voilà assez. (Tout haut.) Ah çà, approchez. Comme ainsi soit qu’il n’est rien de si beau que les similitudes, commençons doctement par là. Prenez, Monsieur Colin, que vous êtes l’amant de Mademoiselle Colette ; parlez-lui d’amour, et elle vous répondra ; voyons.
saute de joie.
Parlez-donc, Mademoiselle, vous velà donc ?
Oui, Monsieur, me voilà ! De quoi s’agit-il ?
Il s’agit, Mademoiselle, qu’il y a bian des nouvelles.
Et queulles, Monsieur ?
C’est que la biauté de votre parsonne… car il ne faut pas tant de priambule ; et c’est ce qui fait d’abord