crois rien, si vous ne partez. Partez donc, ou soyez mon ennemi mortel ; partez, ma tendresse vous l’ordonne ; ou restez ici l’homme du monde le plus haï de moi, et le plus haïssable que je connaisse.
Elle s’en va comme en colère.
, d’un ton de dépit.
Je partirai donc, puisque vous le voulez ; mais vous prétendez me sauver la vie, et vous n’y réussirez pas.
, se retournant de loin.
Vous me rappelez donc à votre tour ?
J’aime autant mourir que de ne vous plus voir.
Ah ! voyons donc les mesures que vous voulez prendre.
, transporté de joie.
Quel bonheur ! je ne saurais retenir mes transports.
, nonchalamment.
Vous m’aimez beaucoup, je le sais bien ; passons votre reconnaissance, nous dirons cela une autre fois. Venons aux mesures…
Que n’ai-je, au lieu d’une couronne qui m’attend, l’empire de la terre à vous offrir ?
, avec une surprise modeste.
Vous êtes né prince ? Mais vous n’avez qu’à me garder votre cœur, vous ne me donnerez rien qui le vaille ; achevons.