Non, Madame ; je ne l’exige point non plus ; ce bonheur-là n’est pas fait pour moi, et je ne mérite sans doute que votre indifférence.
Je ne serais pas assez modeste si je vous disais que vous l’êtes trop, mais de quoi s’agit-il ? Je vous estime, je vous ai une grande obligation ; nous nous retrouvons ici, nous nous reconnaissons ; vous n’avez pas besoin de moi, vous avez la Princesse ; que pourriez-vous me vouloir encore ?
Vous demander la seule consolation de vous ouvrir mon cœur.
Oh ! je vous consolerais mal ; je n’ai point de talents pour être confidente.
Vous, confidente, Madame ! Ah ! vous ne voulez pas m’entendre.
Non, je suis naturelle ; et pour preuve de cela, vous pouvez vous expliquer mieux, je ne vous en empêche point, cela est sans conséquence.
Eh quoi ! Madame, le chagrin que j’eus en vous quittant, il y a sept ou huit mois, ne vous a point appris mes sentiments ?