Écoutez, monsieur le joli homme, il a raison ; que ceci ne passe point la raillerie ; car je ne suis pas endurante, je vous en avertis.
Fort bien, Lisette ! Il y a un aigre-doux dans ce ton-là qu’il faut conserver.
Allez, allez, mademoiselle Lisette ; il n’y a rien à appriander pour vous ; car vous êtes plus jolie que moi ; monsieur Merlin le sait bien.
Courage, friponne ; vous y êtes, c’est dans ce goût-là qu’il faut jouer votre rôle. Allons, commençons à répéter.
C’est à nous deux à commencer, je crois.
Oui, nous faisons la première scène ; asseyez-vous là, vous autres ; et nous, débutons. Tu es au fait, Lisette. (Colette et Blaise s’asseyent comme spectateurs d’une scène dont ils ne sont pas.) Tu arrives sur le théâtre, et tu me trouves rêveur et distrait. Recule-toi un peu, pour me laisser prendre ma contenance.
Scène III
Qu’avez-vous donc, monsieur Merlin ? vous voilà bien pensif.