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femmes vous n’en verriez pas quelqu’une qui vous plairait encore plus que Dina, on vous la donnerait.

ÉGLÉ.

J’aimerais bien son amitié.

MESLIS.

Ne l’aimez point, car vous ne l’aurez pas.

CARISE.

Choisissez-en une autre.

MESLIS.

Je vous remercie, elles ne me déplaisent point ; mais je ne me soucie pas d’elles, il n’y a qu’une Dina dans le monde.

DINA, jetant son bras sur le sien.

Que c’est bien dit !

CARISE.

Et vous, Dina, examinez.

DINA, le prenant par-dessous le bras.

Tout est vu, allons-nous-en.

HERMIANE.

L’aimable enfant ! je me charge de sa fortune.

LE PRINCE.

Et moi de celle de Meslis.

DINA.

Nous avons assez de nous eux.

LE PRINCE.

On ne vous séparera pas ; allez, Carise, qu’on les mette à part, et qu’on place les autres suivant mes ordres. (À Hermiane.) Les deux sexes n’ont rien à se reprocher, madame ; vices et vertus, tout est égal entre eux.