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MESRIN.

Ni vous non plus ; je ne me soucie pas de vous ; seulement que vous êtes bonhomme.

AZOR.

Voilà ce que c’est ; je vous trouve de même un bon camarade, moi un autre bon camarade ; je me moque du visage.

MESRIN.

Eh ! quoi donc ! c’est par la bonne humeur que je vous regarde. À propos, prenez-vous vos repas ?

AZOR.

Tous les jours.

MESRIN.

Eh bien ! je les prends aussi ; prenons-les ensemble pour notre divertissement, afin de nous tenir gaillards ; allons, ce sera pour tantôt ; nous rirons, nous sauterons, n’est-il pas vrai ? J’en saute déjà.

AZOR.

Moi de même, et nous serons deux, peut-être quatre ; car je le dirai à ma blanche qui a un visage, il faut voir ! ah ! ah ! c’est elle qui en a un qui vaut mieux que nous deux.

MESRIN.

Oh ! je le crois, camarade ; car vous n’êtes rien du tout, ni moi non plus, auprès d’une mine que je connais, que nous mettrons avec nous, qui me transporte, et qui a des mains si douces, si blanches, qu’elle me laisse tant baiser !

AZOR.

Des mains, camarade ? Est-ce que ma blanche n’en