Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/366

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ADINE.

Bien humiliée, bien désolée.

MESRIN.

Et bien moquée ; oh ! ne vous embarrassez pas, et donnez-moi cette main.

ADINE.

Eh ! prenez-la, c’est pour vous que je l’ai.

(Mesrin baise sa main.)
CARISE, en lui ôtant la main.

Allons, tout est dit, partons.

ADINE.

Quand il aura achevé de baiser ma main.

CARISE.

Laissez-la donc, Mesrin ; je suis pressée.

ADINE.

Adieu, tout ce que j’aime ! Je ne serai pas longtemps ; songez à ma vengeance.

MESRIN.

Adieu, tout mon charme ! Je suis furieux.


Scène XIII.

MESRIN, AZOR.
MESRIN.

Une couleur ni noire ni blanche, une figure toute droite, une bouche qui parle… où pourrais-je la trouver ? (Voyant Azor.) Mais j’aperçois quelqu’un ; c’est une personne comme moi ; serait-ce Églé ? Non, car elle n’est point difforme.