Enchantée ! Il est vrai que vous êtes passable, et même assez gentille ; je vous rends justice, je ne suis pas comme vous.
Je la battrais de bon cœur avec sa justice.
Mais de croire que vous pouvez entrer en dispute avec moi, c’est se moquer ; il n’y a qu’à voir.
Mais c’est aussi en voyant, que je vous trouve assez laide.
Bon ! c’est que vous me portez envie, et que vous vous empêchez de me trouver belle.
Il n’y a que votre visage qui m’en empêche.
Mon visage ! Oh ! je n’en suis pas en peine, car je l’ai vu ; allez demander ce qu’il en est aux eaux du ruisseau qui coule ; demandez-le à Mesrin qui m’adore.
Les eaux du ruisseau, qui se moquent de vous, m’apprendront qu’il n’y a rien de si beau que moi, et elles me l’ont déjà appris ; je ne sais ce que c’est qu’un Mesrin, mais il ne vous regarderait pas s’il me voyait ; j’ai un Azor qui vaut mieux que lui, un Azor que j’aime, qui est presque aussi admirable que moi, et qui dit que je suis sa vie ; vous n’êtes la vie de personne, vous ; et puis j’ai un miroir qui achève de me