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ÉGLÉ.
Tenez, voilà ma main ; consolez-vous d’avoir été caché. (À Mesrou et à Carise.) Regardez, voilà comme il faisait tantôt ; fallait-il appeler à mon secours ?
CARISE.
Mes enfans, je vous l’ai déjà dit, votre destination naturelle est d’être charmés l’un de l’autre.
ÉGLÉ, le tenant par la main.
Il n’y a rien de si clair.
CARISE.
Mais il y a une chose à observer, si vous voulez vous aimer toujours.
ÉGLÉ.
Oui, je comprends, c’est d’être toujours ensemble.
CARISE.
Au contraire ; c’est qu’il faut de temps en temps vous priver du plaisir de vous voir.
ÉGLÉ, étonnée.
Comment ?
AZOR, étonné.
Quoi ?
CARISE.
Oui, vous dis-je ; sans quoi ce plaisir diminuerait et vous deviendrait indifférent.
ÉGLÉ, riant.
Indifférent, indifférent, mon Azor ! ah ! ah ! ah !… la plaisante pensée !
AZOR, riant.
Comme elle s’y entend !
MESROU.
N’en riez pas, elle vous donne un très-bon conseil ;