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il m’a assuré qu’il ne serait point question d’amour entre vous, et que ce qu’il a à vous dire ne concerne uniquement que Dorimène ; il m’en a donné sa parole.

ROSIMOND

, à part.

Le préambule est fort nécessaire.

HORTENSE

Vous n’avez qu’à rester, Marton.

ROSIMOND

, à part.

Autre précaution.

MARTON

, à part.

Voyons comme il s’y prendra.

HORTENSE

Que puis-je faire pour obliger Dorimène, Monsieur ?

ROSIMOND

, à part.

Je me sens ému… (Haut.) Il ne s’agit plus de rien, Madame ; elle m’avait prié de vous engager à disposer l’esprit de ma mère en sa faveur, mais ce n’est pas la peine, cette démarche-là ne réussirait pas.

HORTENSE

J’en ai meilleur augure ; essayons toujours : mon père y songeait, et moi aussi, Monsieur, ainsi, compter tous deux sur nous. Est-ce là tout ?

ROSIMOND

J’avais à vous parler de son billet qu’on a trouvé, et je venais vous protester que je n’y ai point de part ; que j’en ai senti tout le manque de raison, et qu’il m’a touché plus que je ne puis le dire.

MARTON

, en riant.

Hélas !