Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/218

Cette page n’a pas encore été corrigée

ROSIMOND

, à Hortense.

Et vous, Madame, serez-vous la seule qui ne m’en ferez point ?

HORTENSE

Je n’ai rien à savoir.



Scène IX

FRONTIN, ROSIMOND, DORIMÈNE, DORANTE, HORTENSE


FRONTIN

Monsieur, je vous avertis que voilà votre mère avec Monsieur le Comte, qui vous cherchent, et qui viennent vous parler.

ROSIMOND

, à Frontin.

Reste ici.

DORANTE

Je te laisse donc, Marquis.

DORIMÈNE

Adieu, je reviendrai savoir ce qu’ils vous auront dit.

HORTENSE

Et moi je vous laisse penser à ce que vous leur direz.

ROSIMOND

Un moment, Madame ; que tout ce qui vient de se passer ne vous fasse aucune impression : vous voyez ce que c’est que Dorimène ; vous avez dû démêler son esprit et la trouver singulière. C’est une manière de petit-maître en femme qui tire sur le coquet, sur le cavalier même, n’y faisant pas grande façon pour dire