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pour entendre ce qu’ils disent, vous aurez le temps, ils ne vous voient point.

Frontin s’en va.

ROSIMOND

Il n’y aurait pas grand mal, le voulez-vous, Madame ? C’est une petite plaisanterie de campagne.

DORIMÈNE

Oui-da, cela nous divertira.



Scène VIII

ROSIMOND, DORIMÈNE, au bout du théâtre, DORANTE, HORTENSE, à l’autre bout.


HORTENSE

Je vous crois sincère, Dorante ; mais quels que soient vos sentiments, je n’ai rien à y répondre jusqu’ici ; on me destine à un autre. (À part.) Je crois que je vois Rosimond.

DORANTE

Il sera donc votre époux, Madame ?

HORTENSE

Il ne l’est pas encore. (À part.) C’est lui avec Dorimène.

DORANTE

Je n’oserais vous demander s’il est aimé.

HORTENSE

Ah ! doucement, je n’hésite point à vous dire que non.

DORIMÈNE

, à Rosimond.

Cela vous afflige-t-il ?