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pour vous ; ce que je vous dis sous le secret, au moins ; mais vous ne réussiriez, ni comme benêt ni comme comique. Adieu, Monsieur.



Scène VI

ROSIMOND, DORIMÈNE


ROSIMOND

, un moment seul.

Eh bien, cela me guérit d’Hortense ; cette fille qui m’aime et qui se résout à me perdre, parce que je ne donne pas dans la fadeur de languir pour elle ! Voilà une sotte enfant ! Allons pourtant la trouver.

DORIMÈNE

Que devenez-vous donc, Marquis ? on ne sait où vous prendre ? Est-ce votre future qui vous occupe ?

ROSIMOND

Oui, je m’occupais des reproches qu’on me faisait de mon indifférence pour elle, et je vais tâcher d’y mettre ordre ; elle est là-bas avec Dorante, y venez-vous ?

DORIMÈNE

Arrêtez, arrêtez ; il s’agit de mettre ordre à quelque chose de plus important. Quand est-ce donc que cette indifférence qu’on vous reproche pour elle lui