Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/334

Cette page n’a pas encore été corrigée

ne vous regardais que trop. N’allais-je pas répéter toutes vos contorsions ? Il fallait me voir avec mes yeux chercher des doses de feu, de langueur, d’étourderie et de noblesse dans mes regards. J’en possédais plus d’un mille qui étaient autant de coups de pistolet, moi qui n’avais étudié que sous vous. Vous en aviez un qui était vif et mourant, qui a pensé me faire perdre l’esprit : il faut qu’il m’ait coûté plus de six mois de ma vie, sans compter un torticolis que je me donnai pour le suivre.

LA COMTESSE

, soupirant.

Ah !

BLAISE

Queu tas de balivarnes ! Velà une tarrible condition que d’être les yeux d’une coquette !

SPINETTE

Et notre ajustement ! et l’architecture de notre tête, surtout en France où Madame a demeuré ! et le