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lement certaine de Sa volonté. « D’accord, mais n’y a-t-il pas à craindre que les contemplatifs n’accordent trop de temps à la contemplation ? Et l’inscription d’une œuvre dans le monde n’est-elle pas la preuve la plus claire de la volonté de Dieu ? Il est écrit : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. »

Allons ! je devrais m’accuser une fois de plus de m’être laissé emporter par mon goût de la discussion. Au surplus, l’ouvrage de Dom Chautard a été recommandé — je n’y ai pas pris garde et je viens seulement de m’en apercevoir — par Sa S. S. le Pape Pie X : « Je vous recommande, très chaudement cet ouvrage que je prise entre tous, et dont j’ai fait moi-même mon livre de chevet… » J’ai dû mal lire.

Je regarde ce matin, avec une certaine complaisance, l’unique photo que j’aie rapportée du régiment. J’y suis figuré en sous-lieutenant (on lit, au dos de la carte postale : Sous-Lieutenant Courtin. Coëtquidan — 1930). Il y a de cela cinq ans, et je n’ai guère changé depuis. Je réendosserais cette tenue avec enthousiasme, et surtout si le métier militaire devait n’être plus un métier pour rire, s’il nous fallait vraiment nous battre. Je n’ai jamais compris qu’un ecclésiastique donnât, plus ou moins, dans ce qu’on appelle — il a fallu trouver un