Page:Marius Grout - Le vent se lève.djvu/66

Cette page n’a pas encore été corrigée

bien, mon Père, qu’y a-t-il pour votre service ? … — Mais, mon Dieu, rien, rien… je venais prendre de vos nouvelles… Oui… en passant… — Mon Père, nous allons tous très bien… Oui, tous, et moi particulièrement. Je ne pie suis jamais senti si allègre. »

N’ai-je rien forcé en écrivant tout ça ? Question stupide. J’écris ce que j’écris, et comme je veux. Et puis, je prévois que je n’écrirai bientôt plus rien du tout. Écrire, ce n’est que regarder les choses, ou, au mieux, les frôler peut-être. Pour moi, je veux maintenant toucher les choses. Je veux m’emparer de ce qui est.

Pas un poème depuis au moins trois mois. Aucun regret qu’il en soit ainsi. Au fond, mes poèmes n’étaient que des gémissements, des cogitations d’impuissant.

Ce stupide rossignol m’agace, et la douceur du clair de lune. Madeleine, Madeleine, demain je te saurai.

Elle fut telle que je l’attendais. Nous sommes