Page:Marius Grout - Le vent se lève.djvu/56

Cette page n’a pas encore été corrigée

des remarques de détail ! Mais ça va bien, ça va très bien J Les enfants suivent, et on les sent bien entraînés. Bonne atmosphère… Oui, Monsieur le Principal, une des meilleures classes que j’aie vues !… Eh bien, mes enfants, qu’est-ce que vous avez, maintenant ? Vous avez récréation ? Ils ont récréation ? Vous pouvez sortir, mes enfants ! » Et, quand ils sont sortis : « Eh bien, monsieur Rousseau, que demandez-vous ? que souhaitez-vous ? que puis-je faire pour vous ?… Quelle est la date de votre dernière promotion ? et qui, alors, vous avait visité ?… Ah ! M. Pirou ! M. Pirou est mort cet été même. Oh ! c’était un homme remarquable, et très aimé, un homme qui ne se ménageait pas !… Alors, monsieur Rousseau, je vous écoute… »

Non, non, non, et non !

Encore une scène avec Thérèse. Au sujet de Philippe. La même histoire qu’il y a deux mois : « Mais, Thérèse, je lui ai parlé ! que puis-je faire d’autre ? — Ah ! tes enfants, a dit Thérèse, tu te moques bien de tes enfants ! » Je n’ai pas répondu. Et j’ai bien fait : Thérèse, le soir, s’est montrée tendre. Comme il lui arrive quelquefois. Toute détendue, et comme fondue. Un peu fiévreuse aussi, je crois, (je sais ce que cela veut dire) et presque belle. Un de ces moments où je comprends l’avoir aimée,