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(mon prédécesseur, je pense, l’abbé Videcoq), qui écrase le plain-chant, et la distraction des enfants de chœur ; et puis, en dépit du symbolisme touchant des cierges, par l’électricité. »

Sur une des dernières pages, j’ai lu encore :

« Il ne faut pas se rêver, il faut s’accomplir. »

Je serais inquiet d’une telle violence, — et d’un certain regard de mademoiselle de Saint-Englebert, si je ne la savais tellement soumise aux enseignements de Notre Sainte Mère l’Église, et tellement souple à mon conseil.

Je rouvre ce matin le carnet de mademoiselle de Saint-Englebert, et j’en détache, parmi des pages aussi profondes que celles que je citais l’autre jour, cette petite page à laquelle je ne puis demeurer insensible :

« … Nous habitions alors à Veules une vieille maison tout enclose comme un presbytère. Ah ! le jardin ! je n’en connais pas de plus beau… Cette « avancée » des fleurs au long de l’année ! Ne dire qu’un nom pour chacune d’elles, et dans l’ordre où elles apparurent, c’est suffisant : perce-neige, primevères, saxifrages, violettes, jonquilles, jacinthes des bois (et les poiriers en fleurs que j’oubliais !), jacinthes, corbeille d’argent, pivoines, et le seringa fleurissait, et la glycine s’ouvrait sous nos fenêtres (cette lourde grappe qu’un soir