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Lendemain, 6 heures. (Un peu avant de partir pour ma messe du matin.)

J’ai donc sombré ! Une fois encore I Et dans des conditions horribles, dont je garde une image précise. Savoir, ou croire savoir quel est, aux yeux de Dieu, le prix de cette âme, et justement, diaboliquement…

Mais je ne veux pas considérer ces choses plus longtemps. Les ruses du démon sont grosses. Il s’agit bien, n’est-ce pas, que tu m’empêches d’amener cette âme à Dieu, de la faire entrer à jamais dans la paix de son Seigneur ? Et il te faut pour cela me faire croire que je suis indigne d’une telle tâche, que je n’avance pas, sur cette route, sans péril pour mon propre salut ?… Allons, allons, nous connaissons tout ça. J’irai aujourd’hui même, bien que ce ne soit pas le jour, voir mademoiselle de Saint-Englebert, et, afin que tout soit parfaitement clair, je lui parlerai de François. Comme j’aimerais, mon Dieu, que M.  le Curé dormît un peu plus silencieusement !

« Monsieur l’Abbé, il ne faut pas me rêver. Il ne faut pas me demander plus que je ne puis ; plus peut-être, monsieur l’Abbé, que Dieu ne me demande à moi-même… »