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Je nie suis rappelé qu’au Tréport il est chahuté odieusement ; à ce qu’on m’a dit, beaucoup plus même qu’il ne l’était ici, et j’ai pensé : « Bien malin qui saura dans quelle mesure ce qui arrive à présent à M. Rousseau, il l’aura voulu ou subi… Il semblerait que son impuissance même soit devenue le chemin de son salut… Comme c’est curieux ! »

Le docteur Samuel lui parle avec une grande affection, avec une quasi-admiration et j’ai remarqué que dans leurs entretiens, M. Rousseau parlait avec assurance. Il est sûr de son écrasement, de la vérité de son écrasement et puise là une sorte de force.

Assez naïvement, monsieur le Curé a parlé au docteur Samuel de nos projets de cercles d’études. Le docteur Samuel a souri : « Mon cher ami, je ne vous croyais pas si jeune… Vraiment ? Vraiment ? Vous tenez à cela ? Et monsieur l’Abbé n’y est pour rien ? » Impossible de faire préciser au docteur Samuel ce qu’il a voulu dire, ce qu’il a dit, car, en fait, il nous désapprouve. Le docteur Samuel parle à présent de ses malades. Il parle des maladies des pauvres., et il né condamne pas les riches : il est sans révolte et sans haine, mais à l’entendre, on sent le monde mal fait et on tire soi-même les conclusions.

J’éprouve ce soir le besoin de corriger mon