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ſemble, & vont errer à l’avanture dans les champs voiſins, ornés de myrthes & d’orangers. Tantôt elle s’arrête à l’ombre d’un bois, ſur le bord d’un ruiſſeau, pour lui donner mille baiſers dont le murmure égale celui des eaux : tantôt elle ſe laiſſe tomber ſur l’herbe, l’entraine & folâtre avec lui. Elle l’acompagne même à la chaſſe : elle porte ſon arc dans ſa main, & ſon carquois ſur ſes épaules. Les Faunes & les Driades accourent pour les voir paſſer. Ils les prennent pour Apollon & pour Diane.

Au bas d’une colline, dans une vallée ſolitaire, eſt une