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sommeil. Le lendemain, fortifiés par le repos, nous renouvelâmes nos plaisirs par un doux embrassement, et après nous quittâmes le lit pour délasser nos esprits en prenant une tasse de chocolat.

Sophie. — Tais-toi, tais-toi, tu as mis mon sang dans une telle fermentation, que personne (Belmont excepté) ne pourrait me soigner. Envoie-le ici à l’instant… Non, arrête-toi… oui, fais-le venir.

Thérèse. — Il n’y a aucune raison pour que j’aille l’appeler ; en me voyant seulement il comprendra que tu es prête pour le recevoir. Adieu. Courage.

(Thérèse sort — Belmont entre).

Belmont. — Ma belle Sophie ! Béni soit ce jour heureux et cette nuit encore plus heureuse qui couronnera tous nos désirs. Pourquoi te caches-tu sous le drap du lit, mon amour ?

Sophie. — Excuse-moi, mon cher, je suis toute honteuse.

Belmont. — Oh ! ma chère petite épouse,