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console de rester près de lui, les yeux grands ouverts, pour manger, boire ses paroles, tous ses gestes, tous ses mouvements… Dès qu’un voile de tristesse passe dans ses yeux, ma vie s’arrête, je ne respire plus… Quand il rit, c’est là, dans mon cœur, que je sens entrer ses dents… Elles entrent dans mon cœur, blanches et froides !… car il m’oublie complètement quand il est gai, pour s’occuper de n’importe quoi… Ses éclats de rire me font un mal !

MARY

Ne pleure plus… Allons ! Du courage, Juliette ! Le voilà. (Juliette recompose un sourire mélancolique sur son visage, tandis que Paul de Rozières monte par le sentier de gauche et entre en scène. John se rapproche de la table et s’assied).