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MARY

Comment peux-tu l’affirmer ? Je l’ai bien vu au moment du départ… Il faisait un effort terrible pour retenir ses larmes.

JOHN

C’est naturel, ça !… Après tout, il est désagréable de quitter une jolie maîtresse, pour passer six mois à la merci du mauvais temps, sur le pont d’un cuirassé, où, quoi qu’on dise, il faut durement travailler !… Pour un valseur aussi beau et aussi fat que lui, c’est rude, et cela mérite bien des larmes !…

MARY

Vraiment, tu n es guère indulgent pour Paul !… On dirait que tu lui en veux !

JOHN

Moi ?… Pas du tout !… Je ne le méprise même pas. Il m’est indifférent… C’est un