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LA
VILLE CHARNELLE



I

LE VOYAGEUR MORDU

Pour dompter les simouns enfantés par l’enfer
qui trouent, d’un geste fou, leur grand manteau de sable,
j’ai couru, j’ai bondi, avec l’incalculable
vitesse d’un rayon ricochant sur les flots.

Pour rejoindre la Nuit couchée dans les campagnes,
j’ai surmonté la chaîne immense des montagnes,