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qu’un roman, mais, malgré tout ce qu’elle dépensait, pour une comédie ou un drame, de temps et de travail, elle n’eut jamais que deux grands succès au théâtre : Le mariage de Victorine et Le marquis de Villemer. Encore faut-il ajouter qu’elle eut des collaborateurs pour les deux pièces : pour la première, Sedaine, et pour la seconde, M. Alexandre Dumas.

Le goût très vif que ressentit toujours George Sand pour toutes les formes improvisées de l’art dramatique, pour la Commedia dell’arte par exemple, et les pièces que créaient en les jouant ses enfants et ses hôtes sur le petit théâtre de Nohant, a sa raison profonde dans cette indéfinie souplesse et cette liberté de son imagination qu’emprisonnent et que gênent les lignes trop arrêtées des œuvres fortement construites. Tout la charmait en cet art facile et mouvant, et il n’était point jusqu’aux marionnettes qui ne fussent capables de lui ouvrir les