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tenta de prendre quelques leçons avec Deschartres, mais elle se lassa vite de cet enseignement qui ne lui parlait point au cœur. « Ce cœur avide se révoltait dans l’inaction où le laissait le travail sec de l’attention et de la mémoire. Il ne voulait vivre que par l’émotion. » (Histoire de ma vie, III, p. 309.)

À une période plus avancée de sa vie, George Sand a rendu à la science un culte sincère, très ardent et très pieux ; elle a aimé de passion la botanique, elle aurait voulu surprendre les plus intimes secrets de cette vie des plantes, qu’il lui semblait parfois vivre elle-même, et il n’est pas de détail, si aride, si minutieux qu’il soit, qui ne l’attache et ne la charme, s’il peut rendre plus évidente encore à ses yeux cette étroite communion, cette parfaite harmonie de la nature et de l’homme qu’elle a si profondément sentie. Elle n’a jamais très nettement distingué la science de la philosophie, elle