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d’une flotte immense, puis d’un bois de hauts cyprès, où les canaux s’enfonçaient comme des chemins de sable argenté » ; la même fantaisie romanesque l’inspirait lorsqu’elle écrivait le Secrétaire intime, cette énigmatique et ravissante fiction qui nous transporte en un monde lointain et fragile, fait de grâce légère et de tendre songerie, et lorsqu’elle conduisait à travers d’étranges aventures, Cristiano, le montreur de marionnettes au château de l’Homme de neige qu’éclaire le ciel boréal de sa clarté de rêve.

Lorsqu’un de ses livres n’est pas daté par quelque théorie célèbre dont il contient l’exposé, il serait très difficile de déterminer à quel moment de sa vie il a été composé.

Elle a gardé d’un bout à l’autre de sa vie la même vision poétique et vraie de la nature, le même sens robuste et fin des émotions tendres, la même bonté pour tout ce qui