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POÉSIES

FABLE VIII.

D’une Lisse qui vuleit chaaler[1].

Dune Leisse vus veil cunter
Qui preste esteit à chaéler[2] ;
Mès ne sot ù gésir el deust,
È ù ses Chaiaus[3] aveir peust.
A une autre Lisse requist
[a]K’en sun ostisel[4] la sufrist
Tant k’ele éust chaellei,
[b]Mult l’en sareit, ce dist, bon grei ;

  1. La Font., la Lice et sa Compagne, liv. II, fab. VII.
    Phædr., lib. I, fab. 19. Canis parturiens, ex Justino lib., 43, cap. 4.
    Rom. Nil., lib. I, f. 9.
    Anon. Nilant., f. 54.
    Justinus, liber XLIII.
  2. Mettre bas.
  3. Petits chiens.
  4. La permission d’occuper sa petite retraite jusqu’à ce qu’elle fût rétablie.
Variantes.
  1. Ke l’en son hostelet soufrist.

  2. Kar moult l’en par sauroit bon gré.