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NOTICE.

que Ricimius dédia cet opuscule, à Antoine Cerdano, membre du sacré collège, mort en 1459, on trouvoit les fables de Romulus dans un manuscrit qui existoit quatre ou cinq cents ans auparavant.

Ainsi nul doute que Romulus et Rimicius ne soient deux personnes différentes ; car la vie d’Esope et ses fables qui étoient en prose, Rimicius les avoit traduites de grec en latin avant l’année 1459. Mais ce n’est pas le cas de disputer ici plus long-temps sur les écrits, les nom et surnom de Rimicius. Il en a été parlé assez disertement par Lessing et par le cardinal Quirini ; les curieux peuvent les consulter. Qu’il suffise de prévenir que l’édition d’Ulm n’a pas été revue et corrigée par Rimicius, ainsi que l’a cru par erreur Nilantius, ni que les fables de Romulus, avec les restes de celles de l’édition d’Ulm, aient été traduites en Allemand comme l’a pensé Nevelet ; car l’exemplaire d’Ulm ne doit rien à Rimicius, si ce n’est la vie d’Ésope et dix-sept fables traduites du grec en latin. Ce sont les fables 2, 3, 5, 7, 10, 15, 18, 21, 40, 43, 53, 68, 70, 74, 90, 97, 100, selon l’ordre où Rimicius les a placées ; mais ce qu’il y a de certain, c’est ce dernier qui a traduit ces fables de