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NOTICE.

Romulus n’ait eu entre les mains un manuscrit des fables de Phèdre, puisqu’il a conservé la plupart des expressions que l’on voit dans les compositions de l’affranchi d’Auguste qui nous sont parvenues. C’est pourquoi Romulus est appelé par Gudius le traducteur des fables de Phèdre ou plutôt le Phèdre barbare. Ce qu’il y a de certain, c’est que les fables de Romulus ont été, on ne sait d’après qui, imprimées à Ulm, chez Jean Steiner, avec une traduction allemande de Henri Steiner Welius, sans indication d’année, mais qu’on présume être de 1476 à 1484. M. Schwab a donné une édition du recueil manuscrit de Dijon des fables de Romulus, d’après le premier exemplaire de Gudius avec quelques variantes sur l’édition d’Ulm. Enfin il y en a eu, en 1709, une édition à Leyde, d’après celle de J. F. Nilantius, mais tronquée et pleine de fautes. Elle ne contient que soixante fables, tandis que les recueils d’Ulm et de Dijon en renferment quatre-vingts. Au reste, la copie dont Nilantius a fait usage ne contenoit que quarante-cinq fables, auxquelles il en a ajouté quinze, tirées de l’exemplaire d’Ulm pour en compléter les soixante. Ce