Page:Marie de France - Poésies, éd. Roquefort, II, 1820.djvu/421

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
409
NOTICE.

avoient eu le bonheur d’en sortir. Il est à présumer que Gautier de Metz n’avoit aucune connoissance des originaux latins publiés par les moines de Saltrey, Henri et Josselin, ainsi que des traductions françoises du trouverre anonyme et de Marie. Dans tous les cas, cette dernière version

    Ke s’il i vunt aukunes genz
    Ki ne seient bien repentanz,
    Tantost est raviz è perduz,
    K’um ne sel k’il est devenuz.
    S’il est cunfez è repentenz
    Si va è passe meinz turmenz,
    E s’espurge de ses péchiez ;
    Kant plus en a, plus li est griez.
    Ki de cel liu revenuz est
    Nule riens jamès ne li plest
    En cest siècle, ne jamès jur
    Ne rira mès, adez en plur :
    E gémissent les maus ki sunt
    E les pechiez ke les genz funt.

    L’Image du Monde, man. n°. 7989 ² fol. 143, vo. col. 1, et man., fonds de l’église de Paris N. n° 5, fol. 72, ro col. 2.