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DE MARIE DE FRANCE.

FABLE LXXXIX.

Dou Gourpiz è dou Lox[1].

Un Horpix è un Lox tenchièrent[2],
E ensanble se currecièrent,
Si que nus nès pot acorder,
Ne lur raisun à bien turner.
[a]Ne purquant de ceste occisiun[3]
Alèrent devant le Liun ;
La parole li unt moustrée
[b]E la vérité racuntée
Li Liuns dist q’avis li fu

  1. La Fontaine, liv. II, f. iii. Le Loup plaidant contre le Renard par-devant le Singe.

    Phædr., lib. I, fab. x. Lupus et Vulpis, judice Simio.

    Anon. Nilant., fab. xxxix.

  2. Ce début est le même que celui de la fable lxxxvi.
  3. Néanmoins ce fut à cette occasion qu’ils se rendirent par-devant le Lion.
Variantes.
  1. Ne pourquant por cheste raison

  2. Et l’uevre tote recordée