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DE MARIE DE FRANCE.

FABLE LXXXVI.

De la Mosche et d’une Eé[1].

Une Mouskes et uns Ez tencèrent[2]
Et ansamble se currecèrent.
La Mousque dist que mielz valeit
E qu’en tel leu aler poeit
U cele ne s’oseit véoir,
Deseur le Roi pooit seoir,
E qantkes li Es purchaceit[3]

  1. La Fontaine, liv. IV, fab. iii. La Mouche et la Fourmi.
    Idem, liv. VII, fab. ix. Le Coche et la Mouche.
    Phædr., lib. IV, fab. xxiii. Formica et Musca.
    Idem, lib. III, Musca et Multu.
    Lockman, fab. xiii.
    AEsop., fab. ccxvii.
    Anon. Nilant., fab. xxvii.
    Le Grand d’Aussy, Fabliaux in-8o, tom. IV, p. 169.
  2. Une Mouche et une Abeille s’étant prises de querelle, se mirent à disputer.
  3. Et lorsque l’Abeille, avoit cherché, ramassé et travaillé son miel, on le lui enlevoit, puis on la tuoit et jetoit hors de sa ruche.